" Savoir remettre en question, à bon escient, les outils méthodologiques traditionnels est aussi l'une des missions du chercheur et de l'enseignant que je suis: je dois avouer que Gilles Perdreau, auteur de ce travail, peut difficilement être réduit à un seul type « d'archéophile ». Toujours guidé par sa passion pour le passé et son attachement pour l'Ubaye, il a emprunté différents parcours. En bon montagnard, il a su se réorienter, faire parfois marche arrière, progresser sur le bon chemin puis aboutir - sans être épuisé- et enseigner aux autres la nouvelle voie ouverte. Il ne s'agissait pas de la piste la plus simple (celle - par exemple- qui consistait à collecter de façon plus ou moins légale des monnaies et objets métalliques anciens, à pratiquer des échanges, à fréquenter les «bourses»...) mais de celle qui permet d'enrichir au mieux la « mémoire d'une terre »: s'approprier le savoir de ses prédécesseurs (en particulier les travaux du Dr Ollivier), établir un inventaire rigoureux des monnaies découvertes localement dont il connaissait l'existence, pointer les objets sur une carte (souvent, les inventeurs sont malheureusement peu précis...), discuter les identifications, proposer des interprétations préliminaires..."
"Circulation monétaire antique dans la vallée de l'Ubaye" : partiel de la préface de Dominique GARCIA, professeur d'archéologie ( Université de Provence), Coordinateur du PCR " Ubaye, Histoire d'une vallée alpine des âges des métaux aux temps modernes", Directeur du Centre Camille Julian ( CNRS )- Aix en Provence- auteur scientifique, rédacteur et/ou coordonnateur de nombreuses revues, membre du comité national des sages de l'archéologie en France, Spécialiste des Celtes de la Gaule méditerranéenne .
( voir ses nombreuses publications )
Accepté et reconnu comme archéologue bénévole par les chercheurs du CNRS, de la DRAC, et de l'Université de Provence, j'ai eu l'immense privilège de pouvoir me former auprès d'eux, en collaboration étroite, et en travaillant sur divers chantiers de fouilles, de sondages, de prospections et de repérages préalables à l'implantation de sondages ou de fouilles : Marseille, le Luberon et bien entendu l'Ubaye
( fouilles de la Bréole avec J.J. DUFRAIGNE et Anne RICHIER ( INRAP ) - campagne pluri annuelle du PCR Ubaye et fouilles du tertre des Sagnes ( Dominique GARCIA - Florence MOCCI- dr Kevin WALSH- Université de York GB ).
Des centaines de pages de rapports au CNRS, à la DRAC, une communication étroite également avec Mme Hélène HOMPS, Conservatrice des musées de la vallée de l'Ubaye. Des conférences et des interventions publiques ( Sabença de la valéia, Rotary, foyer de St Paul, foyer socio culturel, foyer de St Pons, musée, collège et lycée ).
Par ailleurs et dans le cadre d'une réflexion de transformation des musées de la vallée pour l'archéologie un comité de pilotage s'est atelé à une tâche importante. ( CNRS, DRAC, Conservatrice des Musées, CCVU et moi-même ).
Titulaire en 2000 d'une autorisation préfectorale de région de recherches archéologique en Ubaye et qui a eu pour effet de donner un statut juridique à toutes mes trouvailles, de par la convention que j'ai passée avec l'Etat, tout objet que je puis être amené à découvrir ne m'appartient aucunement et est destiné à entrer aux collections du musée de la vallée. À respecter simplement aussi les termes et l'esprit de la Loi. Je n'en suis parfois que momentanément dépositaire, aux fins d'étude et d'identification. Le patrimoine ne nous appartient pas et dépasse notre petitesse ! Je n'ai plus depuis bien longtemps d'idées de collectionnite égotique ! Le patrimoine concerne la collectivité et se doit d'y être conservé pour les générations futures.
Le but d'un " chercheur " n'est que de comprendre le plus possible et de transmettre son savoir.